15/12/2007

Le Seigneur des Footballs

Éric Cantona est né en France dans la cité phocéenne, le 24 mai de l'an de grâce 1966. Comme disent les anglais qui décrochèrent leur unique titre de champion du monde deux mois après la naissance de l'élu : « 1966 , fut une bonne année pour le football anglais car elle vit la naissance de Cantona ». Cette phrase résume assez bien la fascination et l'engouement qu'à exercé sa majesté Eric « The King » sur ses sujets résidant pour la plupart d'entre eux dans une triste ville du nord de l'Angleterre appelée Manchester. La réussite sportive tant sur le gazon que sur le sable de ce philosophe, peintre, acteur, footballeur et entraîneur du XXème siècle lui permet aujourd'hui légitimement d'entrer dans la légende du ballon rond comme le premier « Seigneur des Footballs » de tous les temps. Voici son histoire.

Tome I - La jeunesse française

Né d'une mère catalane et d'un père sarde, Eric Cantona grandit dans le quartier des Caillols à Marseille. Les recruteurs mal voyants de l'OM ne le remarquant pas et ceux totalement incompétents de l'OGC Nice le trouvant trop limité pour faire carrière, à 15 ans il prend la direction du centre de formation de l'AJ Auxerre. Deux ans plus tard, le 5 Novembre 1983, Guy Roux le fait débuter en D1 mais en bon éleveur de champions qu'il est le sorcier bourguignon lui offre surtout du temps de jeu avec l'équipe junior avec laquelle il remporte la Coupe Gambardella en inscrivant notamment un triplé en finale. Émettant le souhait de retrouver son sud natal et la soeur d'un de ses coéquipier qui deviendra sa femme, Eric est prêté à Martigues en Octobre 85. Bon dernier de D2, les martégaux réussissent grâce à lui à se maintenir. De retour à Auxerre l'année suivante, il devient titulaire indiscutable et obtient dans la foulée sa première sélection avec l'équipe de France A. En 1988, il remporte brillamment le Championnat d'Europe espoirs aux côtés de son ami Stéphane Paille.

Bernard Tapie le fait venir à l'OM, le club de son coeur, pour la somme (record à l'époque) de 22 millions de francs et un salaire avoisinant les 400 000 francs par mois. Malgré des débuts tonitruants sous les couleurs phocéennes, Henri Michel le sélectionneur des Bleus auréolé d'un titre olympique en 84 et d'une troisième place à la Coupe du monde 86 ne fait pas appel à lui. Le 20 Août, après un match de championnat où il donne la victoire à son équipe, il convoque les journalistes et traite le sélectionneur de « sac à merde ». Suspendu un an d'équipe de France, ses performances sur le terrain déclinent jusqu'en Janvier 1989. Lors de la trêve hivernale l'OM joue un match amical à Sedan contre le Torpedo de Moscou. Sifflé par le public, déçu par le jeu marseillais, il jette son maillot à terre et quitte le terrain la tête haute lorsque son entraineur Gérard Gili décide de le remplacer. Nanard l'envoie faire un tour à Bordeaux alors en pleine tourmente après le limogeage d'Aimé Jacquet. Les Girondins évitent la relégation mais d'importants problèmes financiers les empêche de pouvoir s'offrir Canto qui se retrouve sur le marché des transferts.

En 90, Loulou Nicollin et son Montpellier Hérault Sport Club l'engagent pour reconstituer son duo gagnant avec Stéphane Paille dans le but avoué de conquérir le titre de champion de France. Malheureusement dès le début de la saison les résultats des hommes entraînés par Aimé Jacquet sont désastreux. La cohésion de l'équipe ne parvient pas à se réaliser compte tenu de la mésentente entre les stars et les autres joueurs du groupe. Preuve en est une altercation musclée avec un certain Jean-Claude Lemoult dont Cantona utilisa la tête pour essuyer quelque peu ses crampons. Cet épisode lui valu une sanction de son club et quelques apparitions en équipe réserve. A son retour dans l'équipe première Aimé Jacquet a laissé la place à Michel Mézy avec qui il est en totale harmonie tant sur le plan footbalistique que personnel. La deuxième partie de saison des Montpelliérains est fantastique leur permettant de se maintenir et de décrocher leur premier trophée national avec la Coupe de France. Prenant le parti de son entraîneur lors du clash qui oppose ce dernier au président Nicollin, Cantona décide de quitter Montpellier pour retourner à Marseille.

En 1991, sous la direction de Michel Platini, il brille en équipe de France aux côté de Jean Pierre Papin. Son retour olympien démarre sous les meilleurs auspices mais une grave blessure au genou va l'éloigner pendant trois mois des terrains et changer la donne. A son retour de blessure Franz Beckenbauer a été remplacé par Raymond Goethals et l'équipe tourne si bien sans lui qu'il finira l'année sur le banc ou dans les tribunes ce qui l'empêchera de savourer pleinement le titre de champion de France ainsi que la finale de la Coupe des Champions perdue contre l'Etoile Rouge de Belgrade.

Il décide de retrouver son ami Michel Mézy à Nîmes dont l'équipe vient de remonter en première division. Mézy fait de Cantona le capitaine de l'équipe mais une nouvelle fois la réussite n'est pas au rendez-vous. Alors que les crocodiles nimois se battent pour le maintien, Cantona privilégie le « beau jeu » à l'efficacité. Le 7 Décembre, il pique un coup de sang en jetant le ballon en direction de l'arbitre pour une faute anodine sifflée contre lui et quitte le terrain avant même de recevoir le carton rouge. Devant la commission de discipline, il traitera ses juges « d'idiots » ce qui lui vaudra deux mois de suspension. N'acceptant pas cette sentence et dégoûté par le milieu du football, il fait le choix radical d'annoncer sa retraite sportive.

Tome II - Le couronnement anglais

Michel Platini qui a fait de lui une des pièces maîtresse de son équipe pour l'Euro 92 le persuade de revenir sur sa décision et d'aller tenter sa chance en Angleterre le pays qui a inventé le football et dont le style de jeu lui convient parfaitement tant sur le plan footballistique, que sur le plan personnel. Après deux semaines d'essais à Sheffield Wednesday, Eric signe un contrat à Leeds en février 1992. Moins d'un mois lui suffit à s'adapter à ce nouveau football qui lui va comme un gant là tel point que les supporters inventent rapidement un hymne à sa gloire « Ooh Aah Cantona » qui deviendra un véritable tube. Il leur répondra en leur offrant un titre de champion d'Angleterre et un « don't know why, but i love you », véritable déclaration d'amour aux supporters anglais qui va faire de lui une vedette à travers tout le royaume.

En 1992, après un Euro suédois raté, Canto débute la saison par un splendide triplé contre Liverpool, lors du Charity Shield. En froid avec son entraîneur, il quitte Leeds pour Manchester United au mois de novembre. En devenant le chef d'orchestre de cette jeune équipe talentueuse (Giggs, Beckham, les frères Neville, Scholes) mise en place par Alex Fergusson, il va décrocher un second titre de champion d'Angleterre de suite. Ce titre attendu depuis 25 ans par tous les supporters mancuniens, le fait d'être le premier joueur à remporter deux championnats consécutivement sous deux maillots différents ainsi que son extraordinaire palmarès* vont le faire passer du statut de star à celui de véritable dieu vivant du côté d'Old Trafford. Les supporters de Manchester United iront même jusqu'à l 'élire meilleur joueur de tous les temps de leur club devant sir Bobby Charlton et George Best.

* Quatre championnats anglais (1993, 1994, 1996, 1997), deux Coupes d'Angleterre (1994, 1996), deux élections en tant que joueur de l'année (par les joueurs en 1994 puis par les journalistes en 1996).

Tome III – La fin de règne

Sous le maillot Bleu, la plus grosse déception de sa carrière est certainement la fin de la campagne de qualification de l'équipe de France pour la Coupe du monde 1994. A deux matches de la fin, les hommes de Gérard Houllier reçoivent consécutivement Israël et la Bulgarie avec seulement besoin d'un tout petit point pour assurer leur qualification. La défaite surprise en fin de match contre Israël oblige les Bleus à jouer leur billet pour les Etats-Unis quelques semaines plus tard contre la Bulgarie de Stoitchkov. A quelques seconde du coup de sifflet final, alors que les spectateurs du Parc des princes commencent à chanter l'«Amérique» de Jo Dassin, Emil Kostadinov d'un tir splendide sous la barre transversale de Bernard Lama crucifie les espoirs français de disputer la Coupe du monde américaine.

L'année suivante, sous le règne d'Aimé Jacquet, il est intronisé capitaine et utilisé dans un rôle de meneur de jeu. Malheureusement Cantona, n'est pas aussi efficace avec les Bleus qu'il l'est habituellement avec Manchester. Le 25 Janvier 1995 après une nouvelle expulsion suite à l'essuyage des crampons d'un adversaire sur ses côtes et alors qu'il quitte tranquillement le terrain, un pseudo supporter l'abreuve d'insultes racistes. Eric perd une nouvelle fois son sang froid et lui administre un magnifique coup pied sauté digne des meilleurs films de kung-fu. Pour ce geste, il est condamné par la fédération anglaise à 9 mois de suspension, puis par la justice à deux semaines de prison ferme transformées en 120 heures de travaux d'intérêt général. Cette longue suspension lui fera définitivement perdre le contact avec les Bleus en permettant l'éclosion de petits jeunes talentueux du nom de Zinedine Zidane et de Youri Djorkaeff. Pour la cohésion de son équipe, Aimé Jacquet décide de se passer de ses services pour l'Euro 1996 disputé en Angleterre sa terre d'adoption. Il aura beaucoup de mal à digérer cet affront fait à sa personne royale.

Une nouvelle déception avec Manchester en demi-finale de Ligue des Champions en 1997 et la quasi certitude de ne pas entrer dans les plans d'Aimet Jacquet pour la coupe du monde 1998, le pousseront à annoncer sa retraite footballistique en pleine gloire à tout juste 31 ans.

Tome IV – L'après abdication

Le « King » à peine descendu de son trône décide de se lancer dans un nouveau défi : devenir acteur. Les excellentes publicités qu'il a tourné au cours de sa carrière de footballeur pour ses nombreux sponsors (Nike, Sharp et Bic etc...) ainsi que le succès du film "Le Bonheur est dans le près" dans lequel il joue aux cotés de son frère Joël, le conforte dans son choix. Malgré quelques bides notoires (dont le catastrophique « Mookie ») sa belle prestation dans le film l'« Outremangeur » lui offre à la fois la reconnaissance de la critique et le bonheur d'une rencontre avec la comédienne Rachida Brakni qu'il a épousé le 16 juin dernier.

Tome V - Le retour du Roi

Mais sa passion pour le foot l'amène à revenir aux affaires en s'occupant de promouvoir en France le beach soccer avec son frère Joël et quelques amis footballeurs. Avec ce sport technique et spectaculaire qui lui ressemble, il retrouve le plaisir simple de jouer tout en se découvrant en même temps une vocation d'entraîneur. En 2005, c'est sous ses ordres que l'équipe de France de beach soccer décroche son premier titre de champion du monde.

Au final, Eric « The King » Cantona avec ses exploits, ses égarements et ses réflexions philosophiques (dont le célèbre : « Quand les mouettes suivent un chalutier, c'est qu'elles pensent qu'on va leur jeter des sardines. ») restera à jamais au panthéon du football mondial comme un des joueurs les plus charismatiques de l'histoire.
3ème mi-temps

« Ooh Aah Cantona ! »



Le Roi de la pub



Eric the Beach Boy

21 commentaires:

Anonyme a dit…

Eric The King

La légende

J’adore ce type

Pour compléter ce super article, un lien vers le reportage qu’avait fait canal + pour ses 40 ans. A voir et revoir.

http://www.dailymotion.com/relevance/search/ooh+aah+cantona/video/x1u7zv_ooh-aah-cantona-partie-16_extreme

Quel personnage ! Quel charisme et quel beau joueur !!!

Anonyme a dit…

j’adorais le joueur

sur le personnage, je suis plus réservé ; traiter michel de sac à m..., même si c’est vrai, est vmt nul ; et il se la pête pas mal qd même ; mais peut-être était-il trop populaire en angleterre, et ça monte au ciboulot.

en tout cas, il soutient aujourd’hui des causes justes, et son dégoût du monde des medias me fait penser qu’il n’est pe pas ce qu’on le fait paraitre.

et si canto était tout simplement un type bien ?

Anonyme a dit…

un joueur immense. dommage qu’il ait jamais fait gagner l’Equipe de France.

mais un homme immense également, c’est pas parce qu’on pète les plombs qu’on en peut pas avoir un bon fond. Moi je l’aime cette grande gueule.

Anonyme a dit…

moi je crois que je l’aimais trop, aujourd’hui j’essaye de relativiser

toute sa vie de footeux, il aura été emmerdé par des minables, dont le minable en chef mémé jacquet

Anonyme a dit…

Ahh Lezard !! je vois que tu fais des références aux magnifiques Deschiens, comme ça tranquillement !! Là je dis chapeau !! (cf "mémé JAcquet" dans les Deschiens spéciale Coupe du Monde 98... du grand art de la rigolade !!) Sinon pour le King, quel grand footballeur !! J’adore voir et revoir ses buts d’anthologie, et surtout l’attitude qu’il prenait à chaque fois, genre "je suis dieu" !! Une attitude exécrable, mais qui prenait un sens hallucinant et fantastique chez lui !!

Anonyme a dit…

je vote oui pour l’article et oui pour le joueur, un charisme, une gueule, en plus d’un talent fou

Anonyme a dit…

Canto, c’était la grande gueule, le provocateur.

Un mec sincère...

Anonyme a dit…

Concernant l’article oui, même s’il manque des liens vers des images et des précisions sur les histoires et anecdotes citées. Mais ce joueur mérite des louanges inégalables, même s’il n’a pas gagné autant de titres qu’il le méritait.

Je pense (je n’en suis pas sûr n’étant pas proche personnellement de ces gens... et tant mieux !!) que Zidane ressemblait un peu à Cantona (en tout cas dans sa cervelle !!)mais en plus lisse au niveau de la vitrine médiatique. Zidane se la pétait à mort sur un terrain (cf le match CdM06 contre le BRésil par ex), il jouissait "divinement" de sa position dans le coeur des supporters et quand il pouvait ridiculiser ses adversaires !! Mais Zidane a préféré adopter un visage et une posture hors-terrain plus lisse plus "politiquement correct" pour gagner plus de thunes auprès des industriels. Il avait pensé à sa reconversion très très vite le bougre !! MAis sur le terrain (aidé par la dopamine et l’adrénaline et autres substances non sécrétées par son corps) il oubliait son futur, seul l’instant comptait, et ses nerfs le commandait, comme Canto. Asséner un coup de tronche à un adversaire dans les prolongations d’une finale de CdM, même Cantona n’aurait pas osé le faire... peut-être envers l’arbitre qui sait ?!! ? ?

Anonyme a dit…

rien a dire ce mec est un artiste, il aurait mérité de jouer au moins une coupe du monde dans sa vie

Anonyme a dit…

Intègre dans ses actes et ses attitudes. Pas prêt à faire des concessions. Un type droit (au propre et au figuré). Sanguin certainement, mais dans un monde du foot professionnel dont il était un peu à part. Il paraît, par exemple, que lors des entraînements à Auxerre, il était un peu du style à courir de son côté, seul, plutôt qu’avec le groupe. Certainement pas totalement adapté à ce monde professionnel, mais c’est aussi ce qui en faisait son charme. Sans son caractère, il n’aurait pas non plus été le joueur de talent qu’on connaissait. Sans oublier le peintre, non évoqué ici.

Anonyme a dit…

Je vais à contre courant de vos commentaires. J’adorais le personnage, avec qui il se passait toujours quelquechose, mais je détestais le joueur, à mes yeux le plus surcoté de l’histoire du football. Ma vision est sans doute déformée par le fait que j’ai assisté à chacune de ses prestations à Nîmes : la diva se contentait de marcher au milieu de terrain, ou trottiner pendant les phases offensives, et à chaque prise de balle de tenter une de ses célèbres talonnades qui rendaient le ballon à l’adversaire. En tout et pour tout en 22 matchs : un but sur penalty et une passe décisive sur ... talonnade, à Abou Cissé, sorte de Matt Moussilou local de l’époque. Des prestations ridicules, un nombre de ballons "bouffés" invraisemblable. Nîmes n’était pas un foudre de guerre mais quand même. La même année, Vercruysse éclaboussait de toute sa classe le stade des costières à chaque apparition et sauva le club de la relégation. Et les prestations en Edf d’Eric étaient du même accabit, en dehors de ses buts il est vrai : perte de balle sur perte de balle. La presse de l’époque (FF) encensait Papin mais descendait systématiqument Canto en s’appuyant sur ses stats de ballons perdus, et en poussant Corentin Martins puis Zidane pour tenter de l’évincer.

Sa déification anglaise restera pour moi à jamais une énigme.

Anonyme a dit…

Entendu il y a quelques années lors d’un THEMA sur Arte j’ai entendu le journaliste Alain Vernon distiller cette histoire jamais démentie. Tapie dans le vestiaire marseillais écrit sur le tableau noir : "TOUS A LA PIQURE". Canto se lève et va rajouter : "TOUS SAUF CANTONA". Tapie ravale sa colère et quelques jours plus tard dans ce match à Sedan, OM contre Torpedo de Moscou, il demande à Cantona de sortir du terrain avant la mi-temps par pure provocation. Cantona furieux jette son maillot par terre. Il suffira ensuite à Tapie de se saisir de cette Mauvaise Humeur pour mettre dehors Cantona.

Anonyme a dit…

salut,

merci pour cet article ! A son sujet, j’ai une anecdote : Festival d’Avignon,été 1999 : Gérard Gelas qui a écrti une piéce sur Canto’(ode a Canto) m’indique que Eric vient nous rendre visite dans notre petit theatre de "province". Gélas me demande : "Veux tu le rencontrer petit ?" Je suis comme une puce, mais trés fier, je lui réponds "J’en serai enchanté". La journée dure une éternité....je suis excité a l’idée de voir de prés le grand Eric. La journée passe, mais pas de signe d’Eric. Les bruits de couloir me font croire qu’il ne viendra pas. Un a un, mes collégues quittent le théatre et je suis le dernier a espérer une arrivée tardive. Il est 19h passée...Gérard trés calme vient dans le bureau et s’exclame "Petit, il est dehors, si tu souhaites toujours le rencontrer..". Mais qu’est ce que je vais lui dire ? ? ? Je sors dans la petite cours intérieure, et la de dos, assis, seul, je le découvre...Je m’avance vers lui, il m’entend, se retourne (c’est bien lui). La montagne se léve. Ses cheveux sont gras,il est habillé de lin, me fustige du regard et dis : "Salut, moi c’est Eric" Il me sers la main, moi j’ai plutot l’impression qu’il me l’arrache. Ses mains sont gigantesques, je le trouve gras, presque gros. Mais peu importe...il est la, devant moi. "Bonjour, moi c’est vincent" Il réponds : "Je sais Petit" Alors je m’assois avec lui, on parle quelques minutes en discutant théatre. Rapidement, les "gratteurs" arrivent et monopolisent son attention. Il est temps pour moi de m’eclipser. Je n’ose pas l’interpeller, je m’éloigne et me retourne une ultime fois : Il me fais un signe de sa main, je lui réponds par un pousse tournée vers le haut. Un souvenir que je ne pourrais oublier, le context etait tout simplement magique. Merci Canto’, merci Gélas !

Anonyme a dit…

Canto est surement un artiste et c vrai qu’il y en manque dans le football.. Mais au niveau du jeu, g jamais compris ce que ce joueur avait d’extraordinaire.. Ca me fait un peu penser à Anelka, beaucoup de monde dise qu’il est tres fort mais franchement g pas encore compris ce qu’il avait de tres fort (si ce n’est sa personnalite, mais a part ça..)

Anonyme a dit…

Bonjour , Cantona ?

Le joueur : sans doute le joueur le plus surestimer de son époque , face à des ténors en défense il avait montrer ses limites , surtout dans son face à face avec koehler contre dortmund en coupe d’europe .

Le bonhomme : l’homme a toujours voulu incarné une sorte de rebelle envers la société ce qui ma toujours fait rire ! je suis un hors la loi mais je fais la pub pour nike , j’arrête la parce que la liste est trop longue il est pathétique à vouloir donné des leçons à tout le monde pour moi c’est un authentique connard !!

Anonyme a dit…

Autre petite anecdote personnelle. En 1997, j’avais réussi à faire éditer mes quatorze nouvelles (noires) avec le foot comme fil rouge. ( Voyages en Ballon. Quatorze nouvelles du terrain.)Des Nouvelles à rebours de l’Euphorie qui allait déferler sur la France de 98 et qui à les relire en 2007 tiennent encore le choc ! Mon recueil était dédié à "Jacques Glassmann pour son hors-jeu et à...Eric Cantona pour son jeu". Je ne sais si Cantona a reçu l’exemplaire que ma petite Maison d’edition lui avait envoyé. Si, par hasard, il lit ce topic, j’en ai toujours un en réserve...

Anonyme a dit…

très sympa ton article Plooz..je préférais l’homme au joueur, que j’ai moi aussi toujours trouvé un peu surcoté.

Bon mais il a quand même mis des buts de ouf..

Anonyme a dit…

Canto surcoté ?

Pas faux, c’est le joueur type de PLeague, par exellence qui brillait par il est vrai certains coup de genie dans une ligue qui ne l’était pas à l’époque.

Canto l’homme ?

Un peu ambigue.. critiquant le football et ses derives mais faisant de la pub à gogo... etrange. cependant son rapport avec la presse etait remarquable , et ça j’aimais bien.

Anonyme a dit…

pour une fois je suis d’accord avec le Condor, il n’y a pas de simpiciter dans cette homme, il n’est pas modeste, il ce la joue, en Espagne on aime pas ce genre de mec !....agresser un supporter dans les tribunes en plein match est impardonnable, c’est ça le respect qu’il montre au pays qu’il a accueillie et a son club qui le paie, combien de gens doivent supporter tel ou tel chose dans leur travail en gagnant un salaire de misere ?.....Ce mec n’a pas de respect !.....et j’aime pas demarche, son attitude, c’est de la frime a quatre centime et demi !

Anonyme a dit…

C’est vrai sale caractère, et pourtant parfois si gentil, mais bon pour moi je préfère Ginola "EL MAGNIFICO" ahhhhhhhhhhh celui là.............(soupirs)...........

Anonyme a dit…

ce qui est interessant avec Cantona, c'est qu'il ne laisse pas indifférent. On aime en parler ... en bien ou en mal. Pour ma part je pense que son seul atout, c'est son charisme mais ô combien imposant! Je suis d'accord pour dire que sa légende footballistique n'a pas lieu d'être et que le foot n'était pas un sport en accord avec sa personnalité. Quant à l'homme... je pense qu'il manque (ou manquait)trop d'humilité pour penser que c'est un type réellement bon et bien. Mais ça reste un drôle de coco et un régal pour les médias.